Il allait de soi que le polo se retrouverait sous les feux des projecteurs avec la consécration de la mode confo depuis le début de la pandémie. Cet hyperactif n’a jamais chômé depuis son apparition au 19e siècle sur les terrains de polo, sport pratiqué en Inde, puis au Royaume-Uni. Dans les années 1920, le champion de tennis français René Lacoste cherche un substitut à la chemise, peu pratique sur le court. Il fait sensation avec un polo en coton piqué, à patte de boutonnage courte, qu’il fait commercialiser en 1933 avec le petit logo crocodile. En 1952, un rival de Lacoste, le Britannique Fred Perry, se pointe au tournoi de Wimbledon avec sa propre version du polo, brodée d’une couronne de laurier. S’ensuit une concurrence fair-play sur le marché : Lacoste séduit les étudiants des campus américains, et Perry gagne l’amour des jeunes mods londoniens. Un autre joueur clé, le New-Yorkais Ralph Lauren, peaufine le style BCBG de la côte est des États-Unis. Ses polos deviennent l’apanage des preppies. Le pull fréquente ensuite les milieux hip-hop des décennies 1980 et 1990. La mode street grimpe sur les passerelles des défilés, et des griffes comme Marc Jacobs, Prada, Jacquemus et, bien sûr, Lacoste, le transforment en robe maxi, le parent de volants, lui offrent des matières luxueuses. Cet été, Fendi l’a tricoté en maille. Très à propos pour l’as du confort.
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