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Finances personnelles : faire le ménage dans nos assurances

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Assurance invalidité, assurance contre le vol d’identité, assurance maladie pour animaux de compagnie, assurance vie pour enfant, nous pouvons nous prémunir contre presque tout.

Nous assurer pour tout et pour rien peut cependant finir par grever notre budget. Un mot d’ordre : « On s’assure contre les catastrophes financières, pas contre les petites malchances de la vie », dit Sylvie Bonin, coordonnatrice de l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de l’Estrie, organisme spécialisé en finances personnelles.

Une assurance qui remplacera les lunettes du plus jeune en cas de bris, c’est en général superflu. Une assurance voyage qui remboursera les 25 000 $ que peuvent coûter trois jours d’hospi- talisation à l’étranger, c’est indispensable. Même pour un simple week-end au Vermont ! On adapte évidemment son éventail de polices d’assurance en fonction de sa tolérance au risque et de sa situation particulière. Voici la liste des incontournables.

Assurance habitation

Qui n’a pas déjà entendu l’his- toire d’une famille qui a tout perdu dans un incendie ? Pas moins de 37 % des locataires négligent pourtant de se procurer une assurance habitation, parce qu’ils croient à tort que l’assurance du propriétaire les protège ou parce qu’ils sous-estiment la valeur de leurs biens, d’après Pauline Triplet, conseillère en communication au Bureau d’assurance du Canada. Et qu’on soit locataire ou propriétaire, « même si nos meubles ne valent plus grand-chose, il faut penser à leur valeur à neuf au cas où il faudrait tout racheter après un sinistre », souligne-t-elle. En additionnant les appareils électroniques, les électroménagers, les vêtements (y compris les bottes et les manteaux d’hiver), l’équipement sportif et tout le matériel de cuisine, ça monte vite. Si on n’a pas envie de calculer, l’assureur peut proposer un montant en fonction de la taille de la résidence.

Une assurance habitation standard ne protège pas que nos biens, elle offre aussi une couverture minimale d’un million de dollars (qui peut être revue à la hausse) en responsabilité civile. Ainsi, les réclamations pour des dommages physiques ou matériels que nous aurions involontairement causés à quelqu’un seront couvertes, que l’incident survienne sous notre toit ou ailleurs – notre chien qui mord un passant, par exemple.

C’est une protection à laquelle on ne pense pas d’emblée, mais qui peut éviter bien des ennuis. Comme être poursuivie en raison d’un dégât d’eau dans notre appartement qui aurait endommagé l’immeuble ! L’assureur du propriétaire ne peut pas réclamer les frais des réparations à notre assureur si nous n’en avons pas, mais il peut très bien tenter de récupérer son dû en nous intentant une poursuite de plusieurs dizaines de milliers de dollars. Une situation que Sylvie Bonin a vue à trois reprises seulement dans la dernière année parmi les clients de l’ACEF de l’Estrie.

L’assurance auto

L’assurance automobile figure aussi parmi les incontournables. « Pour avoir le droit de circuler sur les routes du Québec, il faut détenir une assurance auto couvrant la responsabilité civile pour un minimum de 50 000 $ », précise Pauline Triplet. Un montant que le Bureau d’assurance du Canada suggère de hausser à un million de dollars et qui couvrira notamment les dommages matériels causés par notre faute à d’autres, qu’il s’agisse d’un véhicule ou d’un poteau de signalisation. Protéger la valeur de son propre véhicule n’est pas obligatoire, mais si devoir racheter une auto empêche de payer l’épicerie, on s’assure ! Même chose si on traîne un prêt auto, pour éviter de se retrouver avec une dette… mais plus de véhicule.

Assurance invalidité

Si assurer ses biens s’avère primordial, protéger ses revenus l’est tout autant, sinon plus. On se procure donc une assurance invalidité si son employeur ne l’offre pas ou qu’on est travailleuse autonome. Certes, l’assurance emploi alloue 15 semaines d’indemnités en cas de maladie ou d’accident, mais pour un cancer ou un accident vasculaire cérébral, ça ne suffit pas. « C’est l’une des assurances les plus compliquées à magasiner, mais aussi l’une des plus essentielles », souligne Sylvie Bonin, de l’ACEF de l’Estrie. Il faut prendre le temps de questionner le courtier sur la définition de l’invalidité inscrite au contrat, le montant et la durée des prestations, et non pas seu- lement s’informer du prix. « On doit être bien couverte, pour utiliser son énergie à guérir plutôt qu’à se demander si on va être expulsée de son logement », dit-elle.

Assurance vie

Si on est célibataire et sans enfant à charge, qu’on a de quoi payer ses funérailles et qu’on ne laisse aucune dette à ses proches, on peut peut-être se passer d’une assurance vie, estime Sylvie Bonin. Par contre, si des enfants ou un conjoint dépendent de nos revenus, une bonne assurance vie évitera que notre éventuelle disparition n’envoie notre famille sur la paille. Les plus prévoyants contracteront une telle police tôt dans leur vie, alors qu’ils sont en pleine santé et que les primes sont peu élevées, pour préserver leur assurabilité.

Assurance voyage

Encore plus que ses bagages, c’est sa propre personne qu’il faut assurer. Les frais médicaux à l’étranger sont hors de prix, tout comme les frais de rapatriement. On vérifie d’abord si l’assurance collective au boulot ou si la carte de crédit offre une telle protection et ce qu’elle couvre exactement. d’indemnisations refusées par des assureurs, dont celui d’une femme incapable de travailler pendant sept mois à la suite d’un cancer du rein et celui d’un homme dont l’infarctus a nécessité une intervention chirurgicale de cinq heures. Leur maladie n’était pas assez « grave » selon les critères de leur contrat… Si on tient malgré tout à une telle protection – qui fournit une somme forfaitaire de plusieurs dizaines ou centaines de milliers de dollars, suivant la formule choisie –, il faut veiller à bien comprendre les subtilités de la police souscrite.

Et les moins essentielles…

Évidemment, tout un tas d’assurances moins utiles existent aussi sur le marché. Un exemple : l’assurance décès accidentel. Pourquoi aurait-on besoin de plus d’argent si on meurt dans un accident plutôt que d’une autre cause ? Les assurances complémentaires qui suivent comportent des avantages et des pièges qu’il faut connaître.

Assurance prêt

Si on a pris de bonnes assurances vie et invalidité, on peut refuser la plupart des assurances sur les emprunts, inévitablement offertes lorsqu’on contracte un prêt hypothécaire ou un prêt auto. Si on juge qu’on en a tout de même besoin, il faut bien lire les conditions, car elles sont nombreuses – par exemple, occuper son emploi depuis trois ou six mois.

Assurance solde de carte de crédit

L’assurance solde des cartes de crédit ne rembourse en général que le paiement minimum mensuel (et non le solde entier) en cas d’invalidité temporaire ou de perte d’emploi.

Bien souvent, elle n’est plus valide à partir de 65 ans. « De nombreuses personnes âgées continuent de payer ces primes sans savoir qu’elles ne sont plus couvertes », dit Sophie Roussin, analyste à l’Union des consommateurs.

Assurance maladies graves

Une bonne assurance invalidité offre en général une meilleure couverture qu’une assurance maladies graves, estime Sophie Roussin. « Ce type d’assurance est extrêmement cher, les contrats sont difficiles à comprendre et ils comportent énormément d’exclusions », dit-elle. L’émission La facture (ICI Radio-CanadaTélé) rapportait en 2019 des cas troublants d’indemnisations refusées par des assureurs, dont celui d’une femme incapable de travailler pendant sept mois à la suite d’un cancer du rein et celui d’un homme dont l’infarctus a nécessité une intervention chirurgicale de cinq heures. Leur maladie n’était pas assez « grave » selon les critères de leur contrat… Si on tient malgré tout à une telle protection – qui fournit une somme forfaitaire de plusieurs dizaines ou centaines de milliers de dollars, suivant la formule choisie –, il faut veiller à bien comprendre les subtilités de la police souscrite.

Assurance contre le vol d’identité

L’idée d’être victime d’un vol d’identité nous donne de l’urticaire ? On peut s’assurer contre ça ! Avant toute chose, il faut vérifier si notre assurance habitation, notre banque ou notre carte de crédit nous couvre déjà et de quelle manière : s’agit-il d’alertes en cas de tentative de fraude, d’assistance pour rétablir notre identité, de remboursement de prêts obtenus par les fraudeurs ? Cela varie passablement d’une institution à l’autre.

Assurance vie pour enfant

Contrairement à un produit pour adulte, ce ne sont pas les revenus (inexistants !) de l’enfant qu’on cherchera à compenser ici. On vise plutôt à assurer… son assurabilité. Ce type de police est particulièrement intéressant s’il est possible d’augmenter le montant de couverture une fois l’assuré devenu adulte – un petit contrat (pas cher) de 10 000 $ converti en une couverture de 250 000 $, par exemple. Et ce, même si notre jeune reçoit entretemps un diagnostic de diabète ou de malformation cardiaque, qui l’aurait rendu non assurable.

Assurance maladie pour animaux de compagnie
Elle couvre les frais de vétérinaire et d’examens médicaux de notre compagnon à poils ou à plumes. Et Dieu sait que la facture peut être salée. À considérer seulement si on estime que ces frais risquent de surpasser les primes qu’il faudra verser pour les couvrir. Et après s’être assurée soi-même !

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