« Il y a une petite rivière de l’intime sous les strates d’écriture », croit l’écrivaine québécoise de 33 ans révélée par L’homme blanc (Grand Prix du livre de Montréal 2010 ; Prix du Gouverneur général ; gagnant du Combat des livres de Radio-Canada). Elle réussit avec brio le test du second roman, publié chez la prestigieuse maison Gallimard.
Alors que le premier se déroulait en Russie, où elle n’était jamais allée, Malabourg lui a été inspiré par les paysages de la baie des Chaleurs, où sa mère est née. « La mer gaspésienne est puissante ! » dit Perrine Leblanc, dont l’écriture porte cette force. Avec Malabourg, elle a su créer un climat envoûtant. « Ce qui m’émeut ou me choque peut assurément être transformé par l’écriture. L’amour d’un homme, une odeur, un mot ; la violence quelle qu’elle soit », confie-t-elle.
Et dans ce village, sous la banalité des jours, la menace plane. Une fille de 17 ans va disparaître, assassinée. Puis une autre, et une troisième… Pendant cinq ans, on suivra la rebelle Mina, bien décidée à éclaircir ces meurtres, et Alexis, garçon solitaire devenu parfumeur, qui, « à sa façon, délicatement », ramènera à la vie « trois jeunes femmes pour l’amour d’une autre ». Magnifique !
Gallimard, 180 pages
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