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La patience du franc-tireur : les critiques

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Extrait à lire : les premières premières pages de notre livre du mois.

1- France Giguère

francegiguere

Mon résumé en une phrase : une jeune historienne de l’art tente de retracer un graffiteur anonyme – mais célèbre – aux desseins mystérieux.

Je ne connaissais pas l’auteur.

J’ai aimé : le sujet très original, l’art urbain, les graffitis, les tags, l’incursion dans ce monde qui m’était inconnu. J’ai trouvé intéressant de découvrir les façons de travailler, les règles qui régissent cet univers, la philosophie sous-jacente à l’art urbain par rapport à l’art officiel. J’ai bien apprécié le regard critique de l’auteur sur le monde des arts. J’ai également beaucoup aimé la description des villes, Naples, entre autres, avec ses ruelles, sa faune et ses graffitis.

J’ai moins aimé : que certains éléments de l’intrigue arrangent l’auteur, comme ce couple qui suit le personnage principal aux moments opportuns seulement ou le fait que celui-ci ait toujours le bon contact dans chaque ville.

Ma note sur 10 : 8

Autres commentaires : je ne regarderai plus jamais les graffitis de la même manière. Ce bouquin m’a donné le goût de lire d’autres livres d’Arturo Pérez-Reverte.

 

2- Émilie Côté

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Mon résumé en une phrase : Lex Varela, historienne de l’art urbain, se lance à la conquête de Sniper, un mystérieux graffiteur, dans le but de le convaincre de se dévoiler au grand jour pour lui permettre, ainsi qu’à son art, d’enfin figurer parmi les plus grands artistes de ce monde.

Il s’agissait du premier ouvrage d’Arturo Pérez-Reverte que je lisais. Je n’avais jamais entendu parler de cet auteur avant.

J’ai aimé : les 50 dernières pages, quand enfin un certain rythme s’installe.

J’ai moins aimé : le rythme lent de ce thriller et l’utilisation d’un niveau de langage pas toujours très accessible en font une histoire que j’ai trouvée lourde à lire.

Ma note sur 10 : 3

Autres commentaires : à la base, le sujet ne me touchait pas, et le fait que l’histoire se déroule dans un contexte aussi agressif et sombre en faisait pour moi un livre pénible à lire. J’ai bien failli abandonner avant la fin mais, à partir du moment où Lex rencontre enfin Sniper, l’histoire prend place et on comprend mieux vers où l’auteur s’en va… malheureusement cela arrive trop tard dans le récit pour me faire dire que j’ai apprécié ma lecture.

 

3- Julie Gagnon

juliegagnon

Mon résumé en une phrase : un graffiteur audacieux est recherché pour faire partie d’un projet de grande envergure sur son art et pour avoir incité des jeunes à braver le danger afin de réaliser le graffiti le plus spectaculaire dans des endroits dangereux précisés sur le Net.

[Bien que je possède La reine du sud et Le capitaine Alatriste, du même auteur, je ne l’avais jamais lu.]

J’ai aimé : les balades de Lex dans les villes d’Espagne et d’Italie où elle traque sans relâche Sniper, le célèbre graffiteur dont la tête est mise à prix, sont intéressantes pour le côté culturel. Le roman m’a donné envie de me mettre à la recherche des graffitis dans les rues de ma ville.

J’ai moins aimé : le ton prétentieux des nombreux dialogues de tous les intervenants et graffiteurs rencontrés par Lex sur le fait que le graffiti soit de l’art ou pas. La direction que prennent les événements à la toute fin m’a aussi déçue ; la quête étant devenue trop personnelle pour Lex, j’ai senti que la fin ne collait pas avec le reste du bouquin.

Ma note sur 10 : 4

Autres commentaires : Une lecture très ardue ! Je n’ai vraiment pas aimé ce roman.

 

4- Isabelle Goupil-Sormany

isabellegoupilsormanyMon résumé en une phrase : Alejandra part à la recherche de Sniper, un tagueur anarchiste pur et dur qui n’hésite pas à lancer des défis, à leurs risques et périls, aux autres membres de sa communauté de graffiteurs.

Je ne connaissais pas l’auteur.

J’ai aimé : la quête d’Alejandra, intéressante, et les intérêts croisés des différents protagonistes, bien exploités. La vengeance, sous toutes ses couleurs, est au cœur de l’intrigue et le dénouement ne fait qu’y ajouter une couche de plus.

J’ai moins aimé : beaucoup d’éléments, en fait. Les clichés sont nombreux et décrits à gros traits. Dans cette histoire de vengeances et de prétextes croisés, j’ai eu de la difficulté à m’attacher à l’héroïne et à croire à sa quête. L’apologie de l’anarchie, la liberté de l’interdit, la quête contre les grandes puissances économiques et le goût du risque ne m’ont pas grisée, au contraire. Trop, c’est comme pas assez : la rencontre avec Sniper devient irréelle, compte tenu des nombreuses embûches préalables.

Ma note sur 10 : 7

Autres commentaires : je n’ai pas réussi à m’habituer au style d’écriture, pourtant efficace. Les descriptions au « je » m’ont laissée froide et ont rendu difficile l’appropriation du roman. Dommage, car je me réjouissais à l’idée d’explorer le monde des graffiteurs. Finalement, trop de vengeance et pas assez de profondeur. L’anarchie n’est pas arrivée à me faire réfléchir ni même à me séduire.

 

5- Philippe Gagnon

philippegaron

Mon résumé en une phrase : une spécialiste de l’art urbain se lance à la poursuite d’un graffiteur aussi génial que secret.

Je ne connaissais pas l’auteur.

J’ai aimé : l’intrigue, assez captivante, et la thématique de l’importance sociale de la culture.

J’ai moins aimé : le gars des vues a un peu trop forcé la note à mon goût. Puis le style d’écriture, que j’ai trouvé pas mal lisse.

Ma note sur 10 : 6

 

6- Marielle Gamache

mariellegamacheMon résumé en une phrase : qui est ce Sniper, le dieu du graffiti que tous vénèrent, et qu’est-ce qui le pousse à pratiquer cet art au détriment de sa propre vie et de celle de ses pairs ?

Je ne connaissais pas l’auteur.

J’ai aimé : l’originalité du sujet, l’authenticité du héros, la fin inattendue.

J’ai moins aimé : j’aurais préféré rencontrer le héros plus tôt dans le roman quoique l’attente rende l’intrigue plus intense.

Ma note sur 10 : 9

Autres commentaires : le sujet – le monde du graffiti – est traité avec brio. L’auteur nous entraîne dans cet univers fascinant et on en revient perturbée, sur une fin complètement inattendue et bouleversante. C’est une intrigue certes, mais aussi une vision philosophique de l’art de la rue. Le tout en fait un roman des plus crédibles. J’ai beaucoup apprécié.

 

7- Gabrielle Paquette

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Mon résumé en une phrase : quand une spécialiste de l’art urbain se lance aux trousses d’un célèbre, mais insaisissable graffiteur.

Je ne connaissais pas l’auteur.

J’ai aimé : en particulier le sujet qui, à mon avis, éclipse les personnages. Traiter des graffitis et des multiples questions que soulève l’art, surtout quand il est illégal et clandestin, est fascinant.

J’ai moins aimé : la fin. Elle m’a déçue.

Autres commentaires : De manière générale, un livre agréable à lire, mais qui ne m’a pas tenue en haleine, comme le ferait un vrai bon thriller. Il a le mérite de donner envie de découvrir le monde du graffiti ou de regarder l’art urbain avec plus d’attention.

Ma note sur 10 : 7,5

 

8- Yannick Ollassa

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Mon résumé en une phrase : une incursion dans la fascinante culture des graffiteurs.

Je ne connaissais pas l’auteur.

J’ai aimé : apprendre comment vivent les graffiteurs et les principes qui régissent leurs actions. Et la fin, qui termine admirablement le roman.

J’ai moins aimé : les redondances dans la présentation des scènes et des informations.

Ma note sur 10 : 7,5

Autres commentaires : ce qui m’a plu, c’est le fond davantage que la forme. Je me suis rendu compte à quel point on méconnaît la culture du graffiti. Tout graffiteur sérieux doit adopter un mode de vie particulier et adhérer à certains principes. C’est une culture différente de la majeure partie des autres formes d’arts visuels. Cela m’a fascinée.

 

9- Stéfannie Larichelière

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Mon résumé en une phrase : un roman composé de sociologie de l’art et d’enquête policière ; nous plongeons avec exaltation dans cette histoire captivante de graffiteurs espagnols.

Je connaissais l’auteur, j’ai tout lu de lui.

J’ai aimé : l’atmosphère, la culture urbaine et l’univers des artistes de graffitis, comme si on y était !

J’ai moins aimé : les dialogues quelquefois un peu paresseux …

Ma note sur 10 : 9,5

 

10- Stéphanie Vincent

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Mon résumé en une phrase : Lex Varela, chasseuse de talents et spécialiste de l’art urbain, est recrutée afin de débusquer et de convaincre un célèbre graffiteur au visage inconnu, un anarchiste baignant dans la controverse, de le laisser exposer publiquement ses œuvres et d’entrer dans le jeu de l’art et du marchandage.

Je ne connaissais pas l’auteur.

J’ai aimé : la finale, qui m’a surprise à souhait, l’effort de réflexion sur la place de l’art, quelques personnages plus complexes.

J’ai moins aimé : quelques éléments tirés par les cheveux, l’univers des graffiteurs, dans lequel je n’ai pas réussi à embarquer, les motivations de certains personnages, qui restent floues.

Ma note sur 10 : 7

Autres commentaires : l’univers des graffiteurs, dense et assez technique, peut être difficile d’approche. L’intrigue met du temps à se construire et emprunte quelques raccourcis, mais la finale, puissante, remet tous les morceaux du casse-tête en place. Si l’on est moins sensible à la cause des graffitis, on peut tout de même être interpellé par la question de l’art. Les relations entre la société capitaliste et les artistes anarchiques sont toutefois traités un peu grossièrement.

Moyenne générale : 7

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